Né quelque part dans les banlieues de Delain ville, d'une mère inconnue et d'un père encore plus anonyme, le tout à une date indéterminée, Rhys démarra sa vie sous de taquins augures. Enfant perdu dans une grande ville, il fut "recueilli" par la lie de l'humanité, la corporation des voleurs et ne dut son salut qu'a son adresse à éviter les coups de ses tuteurs, et à sa capacité à délester les bourses de citoyens trop imprudents. La morale est quelque chose d'assez flou quand on a reçu une telle éducation, et les rapines de Rhys se transformèrent vite en bracages plus osés, le faisant par la même monter dans l'estime des autres membres de sa corporation. Le talent du jeune homme lui montait à la tête, et son ego commençait à prendre de l'envergure, et son caractère débrouillard et gouailleur d'aujourd'hui n'est certes pas étranger à cette époque. Mais toute chose à une fin, et ces jours paisibles étaient comptés... Pour achever les fresques du jeune homme dans la capitale delainienne, contrairement a ce que l'on aurait pu penser, ce ne fut pas l'avidité de Rhys pour un trop gros morceau qui déclencha sa perte. Du moins, pas d'un point de vue fiduciaire. Le jeune hors la loi s'amouracha de la mauvaise personne, une jeune fille certes mignonne et plus que consentante à lui offrir ses faveurs, mais dont le père était aussi protecteur qu'influent.
Il mis rapidement les moyens à sa disposition (moyens énormes soi dit en passant) pour effacer l'existence de l'impudent de ce plan d'existence. Par chance, le destin, toujours lui, donna juste l'opportunité à Rhys de sauver sa peau en fuyant. C'est ainsi que démuni comme au jour de sa naissance, il fut contraint de s'éloigner "quelque temps" de la capitale. Se mettre au vert serait une bonne chose, le temps que la vingtaine de spadassin à ses trousses considèrent que le contrat n'en valait finalement pas la chandelle...